Découvrez le patrimoine remarquable du Pays de Quimperlé
Pays de légendes et de mystères, le Pays de Quimperlé vous révèle ses secrets de patrimoine. Nous vous invitons à partir à la rencontre des mégalithes, chapelles, calvaires et autres témoins du passé qui parsèment ce petit coin de Bretagne sud.
Les incontournables du patrimoine du Pays de Quimperlé, en Bretagne Sud


Le Manoir de Kernault
Classé Monument Historique, propriété du Conseil Départemental du Finistère, le manoir de Kernault est un des plus beaux exemples de manoir breton du XVème siècle, construit au cœur d’un vaste domaine agricole. Son logis et ses dépendances témoignent de l’importance de leurs propriétaires dans la région. Le parc de 30 ha invite à la promenade et à la découverte des animaux rustiques installés dans les prairies : moutons d’Ouessant, vaches écossaises...
Des expositions, ateliers, animations et spectacles rythment la vie de cette ancienne demeure agricole tout au long de l’année.

Le site abbatial de Saint-Maurice
Lieu enchanteur aux vestiges romantiques, cette ancienne abbaye cistercienne au cœur de la forêt de Carnoët, raconte 600 ans d’histoire des moines. Le parcours permanent et les expositions temporaires offrent une expérience inédite autour du logis, la salle capitulaire et l'orangerie. La faune et la flore préservées du lieu raviront également les amateurs de nature. Une salle du logis est consacrée aux chauves-souris.
Situé en bord de Laïta et au sud de la forêt, l'ambiance qui y règne rend ce lieu unique. Accompagné de votre audioguide, vous percerez les secrets de la vie des moines cisterciens dans ce site exceptionnel.

La Maison-Musée du Pouldu
A l’été 1889, Paul Gauguin délaisse Pont-Aven pour s’installer à la Buvette de la Plage du Pouldu. Rejoint par ses amis Paul Sérusier, Meyer de Haan et Charles Filiger, ils peignent le lieu des murs au plafond. La Maison-Musée offre une immersion dans l’atmosphère artistique et quotidienne de l’époque, grâce à des créations sonores et mises en scène.
Le patrimoine mégalithique du Pays de Quimperlé, en Bretagne Sud
Telles des empreintes de la période Néolithique, les mégalithes sont omniprésents en Bretagne. Le Pays de Quimperlé n’en est pas dépourvu, bien au contraire. En témoignent les trois allées couvertes, dont celle majestueuse de Kermeur-Bihan, à découvrir sur la commune de Moëlan-sur-Mer, les menhirs parsemés dans les campagnes et notamment le menhir de Saint-Jean à Scaër. Plus de 8 mètres de hauteur, une silhouette imposante, trapézoïdale à la base, puis rectangulaire et enfin arrondie au sommet… Le menhir Saint-Jean, 10ème plus grand menhir du monde, reste toujours une énigme. Sources de mystère et de fascination, partez à la découverte de ces vestiges des temps passés.
L’allée couverte de Kermeur-Bihan
Cet édifice encore en très bon état, abrité par des chênes est l’un des plus grands avec une longueur de seize mètres ! Cette allée couverte a été l’objet de fouille archéologique en 1882, l’archéologue Paul de Châtellier y découvrit un mobilier très important avec notamment des haches polies, des vases, des outils en silex et une écuelle.

L’allée couverte de Kérandrège / Kercordonner
Cette petite allée couverte de onze mètres vaut le détour à cause de son originalité. Face à l’entrée de ce dolmen se trouve un menhir de trois mètres, c’est la seule allée couverte à avoir cette particularité.
Selon la tradition, ce dolmen était autrefois la demeure d’un korrigan vendeur d’avoine.
Le nom de dolmen vient du breton « dol » signifiant « table » et « men » voulant dire « pierre ».
L’allée couverte de Kergoustance
Longue d’environ dix-sept mètres, ce monument possède une particularité, sa chambre funéraire est séparée en deux. Lors des fouilles, au cours du XIXème siècle, la présence romaine a été mise en évidence avec la trouvaille d’une urne gallo-romaine.
D’après les légendes, ce dolmen était la demeure de plusieurs korrigans qui invitaient les personnes âgées et les hommes qui se rendaient au moulin à danser avec eux autour de l’édifice.

Le Menhir Saint-Jean
Au nord du Pays de Quimperlé, dans la commune de Scaër, vous pourrez contempler le menhir Saint-Jean.
Le menhir est exceptionnel par sa taille, avec plus de huit mètres de haut, il est le plus grand du Pays de Quimperlé et le dixième au monde ! La présence de ce mégalithe intrigue par son isolement, mais l’on suppose qu’il faisait partie d’un ensemble plus vaste aujourd’hui disparu.
Le petit patrimoine du Pays de Quimperlé, en Bretagne Sud
Le patrimoine religieux très riche en Bretagne n’est pas en reste au Pays de Quimperlé. Chapelles, calvaires et croix parsèment la campagne du Finistère. Voici une sélection de quelques chapelles remarquables du territoire :
La chapelle Saint-Philibert à Moëlan-sur-Mer
Découvrez ce site du XVIème siècle, à l’architecture gothique flamboyant. Cette chapelle, située au cœur de Moëlan-sur-Mer, faisant autrefois partie d’un ensemble. Vous pourrez également y voir un ancien cimetière, un calvaire et une fontaine, tous deux classés monuments historiques.

La chapelle Sainte-Véronique à Bannalec
Dissimulée sous le couvert des arbres, découvrez cette chapelle de Bannalec. Inscrite à l'Inventaire des Monuments Historiques, et bâtie au début du XVIIème siècle, la chapelle est consacrée à la Vierge Marie. Sa spécificité architecturale réside dans le plan en croix latine avec ees murs très élevés pour une chapelle de campagne. Une fois à l’intérieur, admirez ses fresques murales d’origine, datant du XIIème siècle ainsi que la statue de bois du XVIIème siècle en l’honneur de Sainte-Véronique. Des sablières se dévoilent également dans la pénombre de la chapelle.


La chapelle de Coadry à Scaër
Cette chapelle située à Scaër, est classée monument historique et est une étape de la « Route des Peintres ». L’architecture de ce lieu est particulière par les différents mouvements qu’on y retrouve. Ainsi, la chapelle avec sa nef romane fut construite au XIème siècle, s’ajoute ensuite un chœur gothique au XIVème siècle et trois siècles plus tard la façade ouest. Avec des fresques de Fisher de 1870 et son mobilier important, la chapelle présente un intérêt certain. Cette chapelle est également liée au mystère des pierres de Coadry qui sont recueillies dans les ruisseaux et les champs des environs.
La chapelle de la Clarté à Querrien
Autrefois appelée Notre-Dame-au-milieu-des-bois, elle devient Notre-Dame-de-la-Clarté au XVIIème siècle. À cette occasion elle subit diverses améliorations : l’ajout d’une nef, d’un chœur et d’un clocher. Vous pourrez y admirer plusieurs anciennes statues de bois à l’effigie de saints. Élément principal d’un ensemble architectural, vous découvrirez la croix de la Clarté, un four à pain et une fontaine.
D'après la légende, la fontaine de la Clarté aurait des vertus bienfaisantes, de nombreux pèlerins y sont venus s’humecter ou se laver les yeux dans l’espoir d’améliorer ou de conserver leur vue.
Chapelle Notre-Dame de la Paix à Clohars-Carnoët
De style gothique, elle était à l’origine située à Nizon (près de Pont-Aven). Laissée à l’abandon et régulièrement pillée, en 1956, débute sa transplantation qui dura 10 mois au Pouldu, en la commune de Clohars-Carnoët, qui manquait d’un lieu de culte. Les vitraux sont mis en place qu’en 1958, signés d'artistes contemporains Manessier et Le Moal...
Le calvaire à Mellac
La sculpture du calvaire du cimetière est remarquable. Débuté au milieu du XVème et achevé à la fin du XIXème siècle, il représente différentes figures religieuses dont la Vierge, Saint-Jean, Saint-Michel et le Christ.
Les légendes bretonnes...
La légende de la chapelle Coadry
Autrefois un temple celte se dressait à Coadry mais à l’arrivée du père Ratien et de Sainte Candide, la patronne de Scaër, l’évangélisation fut si rapide que le temple tomba dans l’oubli. Quelques temps plus tard, le Comte de Trévalot fut assiégé par son rival, le seigneur de Coatform. Ayant moins d’hommes que son adversaire, le Comte vit rapidement que la défaite était inévitable.
Étant très pieux, il s’en alla prier et promis à Dieu de bâtir une chapelle en l’honneur du Christ s’il venait à remporter la bataille. Ayant triomphé de son ennemi, le Comte s’empressa de faire construire l’édifice. Afin de déterminer où ériger la chapelle, il fit atteler un char à bœuf.
Il fut décidé que là où s’arrêteraient les bœufs la chapelle serait construite. Ils se stoppèrent à l’endroit même où était érigé l’ancien temple celte, maintenant couvert de ronces. Le lendemain, les ouvriers se rendirent sur les lieux pour commencer la construction. Ils virent alors que les ronces avaient laissé place à un magnifique jardin fleuri, les pierres de l’ancien temple s’étaient alignées pour former les fondations de la nouvelle chapelle et une source d’eau avait jailli durant la nuit.
L’édification de la chapelle fut rapide cependant il lui manquait un clocher. C’est alors qu’un géant surgit des bois et s’occupa de sa construction. On raconte que les deux croix présentes sur le site, distantes de vingt-cinq mètres, indiquent la tombe de ce géant, l’une placée au niveau de sa tête et l’autre à ses pieds.
Une fois la construction achevée, le Comte ayant réalisé que la source possédait de grandes vertus thérapeutiques le fit savoir et fit construire de nombreuses hostelleries pour accueillir tous les pèlerins. Malheureusement, la région fut accablée par la disette quelques temps plus tard. Le grand nombre de pèlerins fut tenu pour responsable de cette situation.
Afin de régler ce problème, le peuple décida de brûler la chapelle afin de ne plus avoir de pèlerins à venir chez eux. Selon les versions de la légende, suite à cet acte, la fumée de l’incendie aurait dispersée de nombreuses pierres en forme de croix sur terre.

Une autre version dit qu’un énorme orage éclata, accompagné par une pluie de pierre portant des croix. Quelque soit la version de la légende, la pluie de pierre a pour but de rappeler aux hommes que la chapelle de Coadry avait été bâtie en l’honneur du Christ. Ces pierres devinrent alors des talismans pour se protéger de toutes sortes d’événements. Aujourd’hui encore ces étranges pierres de Coadry fascinent et sont l’objet de superstitions.